Les GERMAINES et Ste Germaine de Pibrac

15 juin 2009

Les GERMAINES et Ste Germaine de Pibrac

15 juin Ste Germaine (de Pibrac)
"La bergère au pays des loups", selon l'expression du poète Henri Ghéon qui lui a consacré l'un de ses Jeux et miracles, Germaine Cousin est née à Pibrac, au pied des Pyrénées, en 1579.

Cette sainte, morte à 22 ans eut une existence très secrète, lorsqu'on s'aperçut qu'elle pourrait en effet être déclarée "bienheureuse" puis "sainte" (après procès de canonisation et déclaration officielle: 29 juin 1867), très peu d'éléments de sa vie ont pu être tout d'abord rassemblés, deux personnes âgées se souvenaient de quelques faits et caractéristiques de sa vie, en particulier cette infirmité: une atrophie du bras droit, et sa maladie: elle était scrofuleuse et tenue à l'écart comme les lépreux, son surnom: "la bigotte" parce qu'elle était pieuse, allait souvent à l'église, communiait les dimanches et fêtes (à une époque où cette pratique n'était pas vraiment en vogue).

C'était une petite bergère de la région de Toulouse, maltraitée par sa marâtre, on se souvenait d'une des merveilles de sa biographie: elle transportait des morceaux de pain dans son tablier, destinés à plus malheureux et pauvre qu'elle (on ne lui donnait que de l'eau et du pain pour toute nourriture), sa marâtre voulut la rosser et lui commanda d'ouvrir son tablier, des bouquets de fleurs en tombèrent, pas de pain, ni de miettes!
Des témoins sont accourus pour empêcher la jeune fille d'être battue, tous virent les fleurs tomber du tablier, à une époque de l'année où il n'y a pas de floraison!

Au cours des nombreuses années qui suivront la découverte de son corps parfaitement conservé 40 ans après son décès, sous une dalle de l'église paroissiale, un certain nombre de prodiges suivront: multiplications de pain et de farine, guérisons d'incurables , de malades et d'infirmes.
A la Révolution, on jettera son corps dans la chaux vive, par la suite, uniquement ses ossements pourront être récupérés, ils sont conservés actuellement dans une chasse à l'église paroissiale.

Au cours du pèlerinage annuel pour sa fête, le 15 juin, diverses célébrations et manifestations ont lieu pendant trois jours.

La basilique commencée en 1901 est achevée en 1967, ma préférence va cependant à l'église du XII ième siècle, dédiée au St Sauveur et à Marie-Madeleine, très beau clocher languedocien, avec mâchicoulis et échauguette, la nef se pare des ors du XVIII ième, et l'on peut y entendre un délicieux petit orgue de 17 jeux construit par Lacassin (buffet) en 1861 et Puget (instrument) en 1863, réparé en 1921 après un incendie, électrifié (soufflerie) en 1933 toujours par la maison Puget (de Toulouse), cette soufflerie a été changée en 1980.

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