4e Jour Du passé à l’avenir: pardon et guérison des mémoires
Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois (Mt 18, 22)
Prière
Dieu de réconciliation, aide-nous à surmonter les déceptions et l’amertume qu’ont accumulés en nous les échecs et les péchés du passé. Enseigne-nous ton pardon pour que nous puissions en toute humilité rechercher la réconciliation avec Toi et avec notre prochain. Renforce en nous l’amour du Christ, source et garant de l’unité de ton Eglise. Amen.
Le pardon ne se mesure pas, il est inépuisable comme l’amour de Dieu : jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Dans leur cheminement œcuménique, nos communautés sont appelées à témoigner de la miséricorde de Dieu dans ce qu’elle a d’infini.
Les scribes et les pharisiens ne voient en la femme adultère que la chute et le péché. Ils l’identifient avec son passé. En même temps, ils refusent de reconnaître leur propre passé et leurs propres péchés. Jésus nous invite à ne plus jeter la première pierre, à ne plus condamner et, finalement, à ne plus pécher. Notre recherche de l’unité se fonde sur cet appel.
Le Psalmiste implore le pardon de Dieu, étant lui-même profondément troublé par son passé. Il reconnaît ses torts et demande à Dieu de ne pas l’abandonner. Il se sent aussi responsable des autres et désire leur indiquer les chemins de la vérité et d’une vie droite afin qu’ils puissent, eux aussi, se réconcilier avec Dieu.
Jonas exhorte les habitants de Ninive à se conduire honnêtement en confessant leur égocentrisme, leur mépris du bien et leurs actes de violence. Il adresse cet appel à la ville entière et à tous ses habitants. Chacun doit se convertir de son mauvais penchant et de la violence qui encore reste attachée à ses mains.
Commentaire
La reconnaissance des péchés du passé, la grâce du pardon et le rétablissement de la communion sont les thèmes qui reviennent dans ces textes. Dans leurs relations mutuelles, nos communautés chrétiennes portent encore les traces d’un passé marqué par la faiblesse humaine et le péché. Certaines blessures sont en voie de guérison, d’autres sont encore source de douleur et de division. La confrontation avec le passé peut être difficile et exiger un sincère examen de conscience, aussi bien des personnes que des communautés. C’est pourtant le cheminement que Dieu veut accomplir avec nous pour que nous soyons davantage son peuple d’élection et pour que la paix du Christ règne dans nos cœurs et entre nous.
Jon 3 Repentance de Ninive, la grande ville
Ps 51 (50) Un appel à la miséricorde
Col 3, 12-17 Par-dessus tout, revêtez l’amour
Jn 8, 1-11 Moi non plus, je ne te condamne pas