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Sentences
25 février 2008

Protège-moi dans ta tente, loin de la guerre des langues!

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,24-30.

Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


e ce texte :



« Il y avait beaucoup de veuves en Israël »


     Mon âme misérable, Seigneur, est nue et transie ; elle désire être réchauffée par la chaleur de ton amour... Dans l'immensité du désert de mon coeur, je ne ramasse pas quelques branches comme la veuve de Sarepta, mais seulement ces brindilles, afin de me préparer de quoi manger, avec la poignée de farine et le vase d'huile, et puis en entrant dans la tente de ma demeure, je mourrai (1R 17,10s). Ou plutôt, je ne mourrai pas si vite ; non, Seigneur, je ne mourrai pas, mais je vivrai et je raconterai tes oeuvres (Ps 117,17).

     Je me tiens donc dans ma solitude...et j'ouvre la bouche vers toi, Seigneur, et je cherche le souffle. Et quelquefois, Seigneur,...tu me mets quelque chose dans la bouche du coeur ; mais tu ne me permets pas de savoir ce que c'est. Sans doute, je goûte une saveur si douce, si suave, si réconfortante, que je ne recherche plus rien d'autre ; mais quand je la reçois, tu ne me permets pas de discerner ce que c'est... Quand je la reçois, je veux la retenir et la ruminer, la savourer, mais aussitôt elle passe...

       Par expérience, j'apprends ce que tu dis de l'Esprit dans l'Evangile : « On ne sait d'où il vient ni où il va » (Jn 3,8). En effet, tout ce que j'ai pris soin de confier à ma mémoire, afin de pouvoir y revenir quand je voudrais et de le soumettre ainsi à ma volonté, tout cela je le trouve mort et insipide. J'entends ta parole : « L'Esprit souffle où il veut » et je découvre en moi qu'il souffle non pas quand je le veux, mais quand lui il le veut...

     Vers toi donc, Seigneur, vers toi mes yeux sont tournés (Ps 122,1)... Combien de temps attendras-tu ? Combien de temps mon âme se traînera-t-elle après toi, misérable, anxieuse, à bout de souffle ? (Ps 12,2) Cache-moi, je t'en prie, dans le secret de ta face, loin des intrigues des hommes ; protège-moi dans ta tente, loin de la guerre des langues (Ps 30,21).

Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 12 (trad. SC 61, p.133 rev.)



Bref commentaire personnel KNTHMH:

N'avez-vous jamais fait les frais de guerres de la langue?
Médisances, calomnie, diffamations? simples "cancans" de village ou de quartier?
Incompréhensions sur votre attitude? (en particulier lorsque vous êtes proches de ceux qui sont en butte à la justice, la maladie le désespoir)
Reprochers culturels? (vous êtes un étranger, vous employez mal ou trop bien la langue des autochtones, ou vous n'employez pas la langues de vos ancêtres?)

Alors vous voilà dans la situation de la veuve de SArepta, de la Madeleine aux pieds de Jésus, cest à VOUS que jésus est envoyé en priorité pour ne pas dire en exclusivité!

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