08 avril 2007
Pâques dans l'unité
Cette année 2007 est une des rares années où la Pâque est célébrée le même jour par toutes les Églises chrétiennes. Elles utilisent aujourd'hui deux calendriers :le calendrier julien, du service lancé par Jules César en 46 avant Jésus-Christ pour améliorer le
calendrier de Pompilius, moins précis, et le calendrier aréaorien du nom du pape Grégoire XIII qui l'imposa en 1582. Par le jeu des erreurs cumulées les dates de la fête de Pâques ne correspondent que rarement.
Or au premier concile de Nicée, en 325, pour unifier déjà une date de . Pâques dérivant entre les différentes Églises, il avait été décidé de fêter Pâques le premier dimanche après la première lune suivant l'équinoxe de printemps.
En 1582, l'équinoxe vernal tombant le 11 mars au lieu du 21 mars, le : pape Grégoire XIII impose, à la suite du concile de Trente, le calendrier . grégorien: le consensus entre les Églises tombe et la majorité des orthodoxes : garde alors sa méthode de calcul. Le calendrier grégorien corrige l'erreur de 10 . jours, en fixant le vendredi 15 octobre 1582 comme lendemain du jeudi 4 : octobre 1582 et pallie les erreurs du calendrier julien calculant des millésimes non bissextiles sauf s'ils sont divisibles par 400... Ainsi l'an 1900 n'est pas : bissextile mais l'an 2000 l'est. Le prochain millésime à être bissextile sera . l'an 2400, ce qui permettra de gagner 8 jours jusqu'en 2600...
En 1997 à Alep, en Syrie, un colloque œcuménique tente de fixer cette . date commune de Pâques à travers trois propositions :
maintenir les normes du Concile de Nicée (le dimanche qui suit la première : pleine lune de printemps), utiliser la technologie d'aujourd'hui pour déterminer l'équinoxe de printemps (début du printemps) et la pleine lune et baser ces calculs sur le méridien de Jérusalem.
Le calendrier julien, en vigueur en Russie jusqu'en 1918, et encore utilisé par les chrétiens orthodoxes, introduit donc une année bissextile tous les quatre ans, et gagne en précision sur le précédent. Mais avec les années, les siècles et ses 11 minutes de décalage annuelles, il ne suit plus les saisons et rend difficile la fixation de la fête de Pâques: en 1582, ce calendrier a dix jours de retard.
Aujourd'hui on marquera donc cette heureuse conjonction de la fête de Pâques de tous les chrétiens en attendant un jour prochain où nous fêterons définitivement, le même jour, en signe d'une unité retrouvée, le Christ ressuscité.
Extrait de l'Aquitaine du 23 mars 2007
