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Sentences
22 décembre 2006

NOËL revient: le 25 décembre, il sera là.

Dès novembre, les magasins préparent l'événement alimentant la fièvre des achats.
Les préparatifs iront cresçendo jusqu'à la date fati,dique. Les enfants Père Noël. Vitrines, maisons ront leurs habits de lumière.
village accrochera des neuses. Un peu partout en France, les désormais "marchés de Noël" fleuriront.

Sapin et crèche réintégreront les maisons. Les jardins ne seront pas oubliés.
La mode sera à nouveau à qui rivalisera dans l'art de rendre son extérieur féerique. A la manière de Disneyland, anges, sapins enluminés, traîneau et Père Noël diront au passant « joyeux Noël». A la nuit tombée, les automobilistes viendront admirer. Gageons que certaines municipalités lanceront, comme l'année dernière, des concours. Des concerts seront célébrés, des pastorales jouées et des églises ouvertes.

Les médias tenteront, une fois de plus d'observer une trêve des confiseurs. Ils parleront un peu moins des malheurs de la planète. Sans se laisser aller à la tentation d'évoquer uniquement de bonnes nouvelles qui feraient oublier un monde violent et menaçant, les journalistes émaileront l'actualité de choses plus joyeuses. On se souviendra de l'enfance, des Noëls d'antan, des traditions régionales, on parlera d'accueil, de partage, de solidarité, Noël a ce mérite.

Pour la « sainte Nuit », Une foule se pressera pour fêter la naissance d'un enfant, partager l'espérance d'un monde meilleur, et entendre je ne sais quoi de doux et mystérieux.

"Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière."(Isaïe 9, 1.)

Attentive dans sa diversité, l'assistance écoutera une annonce professée de génération en génération, et en soi, singulière:
"Un sauveur nous est né."
Elle se demandera peut-être ce que signifie aujourd'hui cette nouvelle proclamée il y a deux mille ans.

Le Christ "venu chez lui" et que "les siens n'ont pas accuueilli" lumière véritable celle "qui brille dans les ténèbres et que les ténèbres n'ont pas étouffée".

Foi

Beaucoup se laisseront bercer par les chants, les fameux
"anges dans nos campagnes" feront leur reapparition, offrant à nouveau l'immuable dans un monde instable et changeant.
Ainsi chacun entonnera comme une comptines joyeuse et rassurante:
"Il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musettes"

L'équipe chrétienne locale aura mis tout son coeur dans la préparation de ces cérémonies, car la beauté permet de mieux approcher le divin. Ensuite ce sera le repas familial. Au menu, dinde et bûche, et pour les enfants, jouets.

Espérance

Le lendemain, Noël sera passé. Fête dd'part:age et de la consommation,mêlant Jésus au Père Noël, la France comme l'Occident aura célébré à sa manière le souvenir de son héritage chrétien. Noël est commel,lne piqûre de rappel de cette mémoire frappée par une crise profonde de la foi. La laïcisation de l'Europe fait peu à peu disparaître la spiritualité chrétienne et les jeunes générations qui ne l'apprennent plus l'oublient.

Les équipes, qui ont préparé les cérémonies et pratiquent leur foi au quotidien, se retrouveront le plus souvent dans des églises désertées dès le lendemain de Noël. Elles savent bien que le christianisme n'est pas héréditaire.

" Nul ne naît chrétien, on le devient par le baptême", disait déjà Tertullien, au second siècle. « Un couple de chrétiens engendre... des païens. C'est là l'originalité, la force et, en même temps, la faiblesse du christianisme:
il requiert une adhésion personnelle, il faut pouvoir parler à la première personne du singulier pour demander le baptême ou pour le "ratifier", si on a eu le privilège de le recevoir alors que l'on était encore enfant. " ("Vers une France païenne ", par le Père Hippolyte Simon - éd. Cana.)

Or, le monde moderne est sourd à Dieu. Il exalte une raison indifférente, voire hostile à la religion.

" Nous ne réussissons plus à entendre Dieu", a déclaré Benoît XVI à Munich, le 10 septembre 2006, "parce que les fréquences que nos oreilles reçoivent sont encombrées. Celle qui nous parle de Dieu est jugée préscientifique, inadaptée à notre temps. "

Ainsi, la société de consommation a plutôt tendance à railler le sacré, un mépris revendiqué souvent comme une liberté. Un cynisme qui n'est pas de la tolérance, laquelle ne peut" exclure la crainte et le respect du sacré ".

Alors pour qui cette fête?

Pour les enfants, les familles, les foules qui ont besoin de foi, pour le monde qui a besoin d'Espérance, pour le pauvre qui a besoin de Charité, et pour Dieu qui demande accueil au plus intime de nous.
même.

Frédérique FERRÉ-LABAEYE.

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