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Sentences
28 novembre 2006

Le parfait renoncement

(Bagavad-Gita-28)  A lire de bas en haut

18-78 Où que Se trouve Krsna, le maître de tous les yogîs, où que se trouve Arjuna, l’archer sublime, là règnent l’opulence, la victoire, la puissance formidable et la moralité. telle est ma pensée.
18-77 Et lorsque vient à ma mémoire, ô roi, l’éblouissante Forme de Krsna, plus grande encore est pour moi la merveille, et toujours plus grande ma joie.
18-76 O roi, me rappelant encore et encore ce dialogue merveilleux entre Krsna et Arjuna, j’éprouve une immense joie, et chaque instant je frémis.
18-75 Par la grâce de Vyâsa, j’ai entendu cet entretien, le plus secrets; directement je l’ai entendu de Krsna, le maître de tous les yogas, qui en personne parlait à Arjuna.
18-74 Sanjaya dit: Tel ai-je entendu le dialogue de deux âmes magnanimes, Krsna et Arjuna, dialogues si merveilleux qu’il fait sur mon corps les poils se hérisser.
18-73 Arjuna dit: O cher Krsna , Toi l’Infaillible, mon illusion s’est maintenant évanouie; j’ai, par Ta grâce, recouvré la mémoire. Me voici ferme, affranchi du doute; je suis prêt à agir selon Ta parole.
18-72 O Arjuna, conquérant des richesse, as-tu tout écouté d’un mental parfaitement vigilant? tes illusions, ton ignorance, sont-elles à présent dissipées?
18-71 Quant à celui qui l’aura écouté avec foi, sans envie, il s’affranchira des suites de ses actes coupables et atteindra les planètes où vivent les vertueux.
18-70 Et Je le proclame, celui qui étudiera cet entretien sacré, le nôtre, M’adorera par son intelligence.
18-69 Nul de Mes serviteurs, en ce monde, ne M’est plus cher que lui, et jamais nul ne Me sera plus cher.
18-68 Pour celui qui enseigne ce secret suprême à Mes dévots, le progrès dans le service de dévotion est assuré, et, à la fin, nul doute, il reviendra à Moi.
18-67 Ce savoir secret ne saurait être dévoilé aux hommes ni austères, ni dévoués, ni engagés dans le service de dévotion, ou qui M’envient.
18-66 Laisse là toute autre forme de religion, et abandonne-toi simplement à Moi. Toutes les suites de tes fautes, Je t ’en affranchirai. N’aie nulle crainte.
18-65 Emplis toujours de Moi ton mental, et deviens Mon dévot, offre-Moi ton hommage, voue-Moi ton adoration, et certes à Moi tu viendras. Cela, Je te le promets, car tu es Mon ami, infiniment cher.
18-64 Si Je te révèle cette part du savoir, la plus secrète, c’est que tu es Mon ami très cher. Ecoute Ma parole, car Je la dis pour ton bien.
18-63 Ainsi t’ai-Je dévoilé le plus secret des savoirs, Réfléchis mûrement, puis agis comme il te plaira.
18-62 Abandonne-toi tout entier à Lui, ô descendant de Bharata. Par Sa grâce, tu connaîtra la paix absolue, et tu atteindras l’éternelle et suprême demeure.
18-61 Le Seigneur Suprême Se tient dans le coeur de tous les êtres, ô Arjuna, et dirige leurs errances à tous, qui se trouvent chacun comme sur une machine constituée d’énergie matérielle.
18-60 Sous l’emprise de l’illusion, tu refuses à présent d’agir selon Mes instructions. Mais, contraint par ta propre nature, tu devras agir de même, ô fils de Kuntî.
18-59 Si tu n’agis pas selon Mes directives, si tu refuses de livrer le combat, tu te verras alors fourvoyé. Et, par ta nature, il te faudra tout de même combattre.
18-58 Si tu deviens conscient de Moi, tous les obstacles de l’existence conditionnée, par Ma grâce tu les franchiras. Si toutefois, tu n’agis pas animé par une telle conscience, mais par le faux ego, Me fermant ton oreille, tu seras perdu.
18-57 Dans tous tes actes, ne dépends que de Moi, et place-toi toujours sous Ma protection. Ce service de dévotion, accomplis-le en pleine conscience de Ma Personne.
18-56 Bien engagé en des activités de toutes sortes, Mon dévot, sous Ma protection, atteint, par Ma grâce, l’éternelle et impérissable demeure.
18-55 A travers le service de dévotion, et seulement ainsi, peut-on Me connaître tel que Je suis. Et l’être qui, par une telle dévotion, devient pleinement conscient de Ma Personne, entre alors en Mon royaume absolu.
18-54 Celui qui atteint le niveau spirituel réalise du même coup le Brahman Suprême, et y trouve une joie infini. Jamais il ne s’afflige, jamais il n’aspire à quoi que ce soit; il se montre égal envers tous les êtres. Celui-là obtient alors de Me servir avec un amour et une dévotion purs.
18-53
18-52
18-51 Tout entier purifié par l’intelligence, maîtrisant le mental avec détermination, renonçant aux objets qui font le plaisir des sens, affranchi et de l’attachement et de l’aversion, l’homme qui vit en un lieu retiré, qui mange peu et maîtrise le corps et la langue, qui toujours demeures en contemplation, détaché, sans faux ego, sans vaine puissance ou vaine gloire, sans convoitise ni colère, qui se ferme aux choses matérielles, libre de tout sentiment de possession, serin, - cet homme se trouve certes élevé au niveau de la réalisation spirituelle.
18-50 Brièvement, ô fils de Kuntî, apprends de Moi comment, si l’on agit de la façon que Je vais t’exposer, on peut atteindre la perfection suprême, le niveau de brahman.
18-49 L’homme peut goûter les fruits de renoncement par la simple maîtrise de soi, le détachement des choses de ce monde et le désintérêt à l’égard des plaisirs matériels. Là réside en fait la plus haute perfection du renoncement.
18-48 Comme le feu est couvert par la fumée, toute entreprise est voilée par quelque faute. Aussi, ô fils de Kuntî, nul ne doit abandonner l’acte propre à sa nature, fut-il empreint de taches.
18-47 Mieux vaut s’acquitter de son devoir propre, fut-ce de manière imparfaite, que d’assumer celui d’un autre, même pour l’accomplir parfaitement. Par l’accomplissement des devoirs prescrits, que sa nature assigne à chacun, on n’encourt jamais le péché.
18-46 En adorant le Seigneur, l’Omniprésent, à l’origine de tous les êtres, l’homme peut, dans l’accomplissement de son devoir propre, atteindre la perfection.
18-45 En suivant, dans ses actes, sa nature propre, chaque homme peut connaître la perfection. Comment accomplir cela, écoute Moi te le dire à présent.
18-44 L’aptitude à la culture des terres, au soin du détail et au négoce, voilà qui est lié à l’acte à l’acte du vaisya. Quant au sûdra, il est dans sa nature de servir les autres par son travail.
18-43 Héroïsme, puissance, détermination, ingéniosité, courage au combat, générosité, art de régir, - telles sont les qualités qui accompagnent l’acte de ksatriya
18-42 Sérénité, maîtrise de soi, austérité, pureté, tolérance, intégrité, sagesse, savoir et pitié, - telle sont les qualités qui accompagnent l’acte du brâhmana.
18-41 Brâhmanas, ksatriya, vaisyas et sudras se distinguent par les qualités qu’ils manifestent dans l’action, ô vainqueur des ennemis, selon l’influence des trois gunas.
18-40 Nul être, ni sur la Terre, ni parmi les devas, sur les planètes supérieurs, n’est libre de l’influence des trois gunas.
18-39 Quant au bonheur aveugle à la réalisation spirituelle, et qui du début à la fin n’est que chimère, issu du sommeil, de la paresse et de l’illusion, ce bonheur, on le dit relever de l’ignorance.
18-38 mais le bonheur né du contact des sens avec leurs objets, qui d’abord est pareil au nectar, mais à la fin prend le goût du poison, ce bonheur est dit appartenir à la passion.
18-37
18-36 maintenant, ô meilleur des Bhâratas, écoute-Moi te décrire les trois sortes de bonheur dont jouit l’être conditionné, et par la répétition de quoi il en vient parfois au terme de toute souffrance. Le bonheur qui d’abord peut sembler comme un poison, mais à la fin s’avère comparable au nectar, et qui éveille à la réalisation spirituelle, ce bonheur, on le dit procéder de vertu.
18-35 Quant à la détermination qui se révèle impuissante à mener au-delà du rêve, de la peur, des lamentations, de la morosité et de l’illusion, cette détermination inapte, ô fils de Prthâ, relève de l’ignorance.
18-34 Mais la détermination par quoi, dans la piété, l’acquisition de biens et la satisfaction des sens, on tient fortement à quelque fruit personnel, cette détermination, ô Arjuna, elle appartient à la passion.
18-33 La détermination qu’on ne peut briser, que la pratique du yoga soutient avec constance, et qui ainsi gouverne le mental, la vie même et les mouvement des sens, cette détermination. ô fils de Prthâ, procède de la vertu.
18-32 Quant à l’intelligence baignant dans l’illusion et les ténèbres, qui prend l’irréligion pour la religion et la religion pour l’irréligion, qui toujours se tourne vers la voie mauvaise, cette intelligence, ô fils de Prthâ, relève de l’ignorance.
18-31 Mais l’intelligence qui de la religion ou de l’irréligion ne distingue pas les voies, ni ne distingue ce qu’il convient ou ne convient pas de faire, cette intelligence imparfaite, ô fils de Prthâ, elle appartient à la passion.
18-30 L’intelligence par quoi l’on distingue ce qu’il convient ou ne convient pas de faire, ce qui est à craindre et ce qui ne l’est pas, ce qui enchaîne et ce qui libère, cette intelligence, ô fils de Prthâ, procède de vertu.
18-29 A présent, écoute, ô conquérant des richesses, en détail Je vais décrire pour toi les trois sortes d’intelligence et de détermination, selon les trois gunas.
18-28 Quant à l’agissant qui toujours va à l’encontre des préceptes scripturaires, matérialiste, obstiné, fourbe et savant dans l’insulte, paresseux, toujours morose, qui sans cesse remet au lendemain, on le dit baigner dans l’ignorance.
18-27 Mais l’agissant qui s’attache aux fruits de son labeur, qui avec passion désir en jouir, qui est avide, envieux, impure, ballotté par les joies et peines.
18-26 L’agissant libre de tout attachement matériel, affranchi du faux ego enthousiaste, résolu, et indifférent au succès comme à l’échec, on le dit sous le signe de la vertu.
18-25 Quant à l’acte accompli dans l’inconscience et l’égarement, sans considérer les suites ou l’enchaînement qu’il entraîne, qui fait violence à autrui et s’avère impraticable, cet acte est dit relever de l’ignorance.
18-24 Mais l’acte accomplit par grand effort, l’acte qui vise à l’assouvissement des désirs, et que motive le faux ego, cet acte est dit appartenir à la passion.
18-23 L’acte que dicte le devoir, l’acte qui s’accomplit sans attachement, sans attrait ni aversion, et s’accompagne du renoncement à ses fruits, cet acte, on le dit procéder de la vertu.
18-22 Quant au savoir par quoi, aveugle à la vérité, on s’attache à une seule sorte d’action, comme si elle était tout, ce savoir, fort restreint, il est dit qu’il relève des ténèbres de l’ignorance.
18-21 Mais le savoir par quoi l’on perçoit l’existence, en divers corps, d’autant d’être aux natures différentes, ce savoir, sache-le, appartient à la passion.
18-20 Le savoir par quoi l’on distingue en toutes existence une essence spirituelle unique, impérissable, une au sein du multiple, ce savoir, sache-le procède de vertu.
18-19 Il est trois ordres de savoir, d’actes et d’agissants; ils correspondent aux trois gunas. Ecoute-Moi te les décrire.
18-18 Le savoir, l’objet du savoir et le connaissant sont les facteurs qui suscitent l’acte. Les sens, l’acte en soi et son auteur forment la triple base de toute action.
18-17 Celui dont les actes ne sont pas motivés par le faux ego, dont l’intelligence ne s’enlise pas, tuât-il en ce monde, jamais ne tue. Jamais non plus ses actes ne l’enchaînent.
18-16 Et donc, celui qui se croit seul agissant, qui ne considère pas les cinq facteurs de l’acte, ne montre certes pas grande intelligence, et se trouve par là dans l’incapacité de voir les choses en leur juste relief.
18-15 Quelque acte, bon ou mauvais, que l’homme accomplisse par le corps, le mental ou le verbe, procède de ces cinq facteurs.
18-14
18-13 Laisse-Moi t’instruire, ô Arjuna aux-bras-puissants, des cinq facteurs de l’acte, que décrit la philosophie du sânkhya: ils sont le lieu, l’auteur, les sens l’effort et, surtout, l’Ame Suprême.
18-12 Le triple fruit des actes - désirable, indésirable et mixte - guette, après la mort, l’homme qui n’a pas pratiqué le renoncement. mais le sannyâsi n’aura ni jouir ni à souffrir d’un tel fruit.
18-11 Impossible, en vérité, est, pour l’être incarné, le renoncement à tout acte. Et donc, le vrai renoncement, on dira que le pratique celui qui renonce aux fruits de l’acte.
18-10 L’homme d’intelligence, établi dans la vertu, qui ne hait l’action défavorable ni s ’attache à l’action propice, n’éprouve aucun doute quant à l’agir.
18-9 mais celui qui, par crainte, ou le jugeant pénible, se dérobe au devoir prescrit, on le dit dominé par la passion, Jamais un tel acte ne saurait conférer l’élévation qui résulte du renoncement.
18-8 Et celui qui, par crainte, ou le jugement pénible, se dérobe au devoir prescrit, on le dit dominé par la passion. Jamais un tel acte ne saurait conférer l’élévation qui résulte du renoncement.
18-7 Jamais on ne doit renoncer au devoir prescrit. De l’homme qui, sous l’emprise de l’illusion, le délaisse, on dit que son renoncement relève de l’ignorance.
18-6 Mais toutes ces pratiques, il faut les accomplir sans en attendre aucun fruit, seulement par sens du devoir, ô fils Prthâ. telle est Mon ultime pensée.
18-5 On ne doit nullement renoncer aux actes de sacrifices, d’austérité et de charité: il faut certes les accomplir. Au vrai, ces sacrifices, austérités et charité sanctifient même les grandes âmes.
18-4 De Mes lèvres à présent, ô meilleur de Bhâratas, écoute la nature du renoncement. Les Ecritures, ô tigre entre les hommes, distinguent en lui trois ordres.
18-3 Certains sages affirment que toute action intéressée doit être reniée, quand d’autre soutiennent que les actes de sacrifices, d’austérité et de charité
18-2 Le Seigneur Bienheureux dit: Abandonner les fruits de toute actes, voilà ce qu’entendent les sages par ce mot, "renoncement" [tyâga].Et ce que les grands érudits nomment "sannyâsa ", c’est l’état même de l’homme qui pratique ce renoncement.
18-1 Arjuna dit: J’aspire à connaître le but du renoncement [tyâga], ô Toi aux-bras-puissants, et aussi le but du sannyâsa, ô vainqueur du monstre Kesî, ô Hrsîkesa.

FIN DE LA BHAGAVAD-GITA

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