24 novembre 2006
Les trois gunas
(Bagavad-Gita-24) A lire de bas en haut
14-27 Je suis le fondement du Brahman impersonnel, qui est immortel, intarissable, éternel, et qui constitue le principe même du bonheur ultime.
14-26 celui qui tout entier s’absorbe dans le service de dévotion, sans jamais faillir, transcende dès lors trois gunas et atteint par là le niveau du brahman.
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14-22 Le Seigneur Bienheureux dit: Celui, ô fils de Pându, qui n’éprouve nulle aversion, qu’il soit devant l’éclairement, l’attachement ou l’illusion, qui n’éprouve également nulle soif de ces choses en leur absence; qui, au-dessus de ces fruits que portent les trois gunas, se tient comme neutre, toujours inflexible, conscient de ce que rien n’agit en dehors d’eux; qui regarde d’un même oeil le plaisir et la souffrance, et pour qui la motte de terre, l’or et la pierre sont d’égale valeur, qui est sage et tient pour identique et l’éloge et le blâme; qui n’est affecté ni par la gloire ni par l’opprobre, qui traite également amis et ennemis, et qui a renoncé à toute entreprise intéressée, - de celui-là on dit qu’il a transcendé les trois gunas.
14-21 Arjuna dit: A quel signes, ô Seigneur, se reconnaît l’être qui a dépassé les trois gunas? Comment se comporte-t-il? Et par quelle voies transcende-t-il ces gunas
14-20 Quant l’être incarné se trouve capable de dépasser les trois gunas, il s’affranchît de la naissance, de la mort, de la vieillesse, ainsi que des souffrance qu'elles engendrent. Il peut dès lors jouir d’ambroisie, en cette vie même.
14-19 Quand on voit, dans tout actes, que rien n’échappe aux trois gunas, mais que Moi, le Seigneur Suprême, les transcende, alors on peut connaître Ma nature spirituelle.
14-18 Ceux qui gouverne la vertu peu à peu s’élèvent jusqu’aux planètes supérieurs, ceux que domine la passion demeurent sur la planètes moyennes terrestres, et ceux qu’enveloppe l’ignorance choient dans le mondes infernaux
14-17 De la vertu naît le savoir véritable, et de la passion l’avidité. La folie et la sottise, l’illusion aussi, viennent de l’ignorance.
14-16 Il est dit que les actes accomplis sous l’égide de vertu entraînent la purification de leur auteur; sous l’influence de passion, la détresse, sous l’ignorance, la sottise.
14-15 Qui meurt sous la passion renaît parmi les hommes qui se vouent à l’action intéressée. Et qui meurt sous l’ignorance renaît dans le monde des bêtes
14-14 Qui meurt sous la vertu gagne les planètes supérieures, las planètes pures où vivent les grands sages.
14-13 Et quand monte l’ignorance, ô fils de Kuru, alors naissent les ténèbres, l’inertie, la démence et l’illusion.
14-12 Quant grandit la passion, ô meilleur de Bhâratas, alors grandissent avec elle les signes de grand attachement, de désir incontrôlables, d’aspirations ardentes et d’efforts intenses.
14-11 Quand par toutes les portes du corps pénètre le flot lumineux de savoir, alors on peut être assuré que la vertu croît en passion.
14-10 Tantôt, dominant vertu et ignorance, la passion l’emporte; et tantôt, c’est la vertu qui vainc passion et ignorance. Ainsi, ô descendant de Bharata, jamais entre les gunas ne cesse la lutte pour régner.
14-9 La vertu attache au bonheur, la passion aux fruits de ses actes, et l’ignorance à la folie, ô descendant de Bharata.
14-8 Quant à l’ignorance, ô descendant de Bharata, sache qu’elle cause l’égarement de tous les êtres. Ce gunas entraîne folie, indolence et sommeil, qui enchaînent l’âme incarnée.
14-7 La passion, sache-le, consiste en soifs, en désirs ardents et sans fin, ô fils de Kunti. Elle rive l’âme incarné qu’elle domine à l’action matérielle et à ses fruits.
14-6 O toi sans péché, sache que la vertu, le plus pur des gunas, éclaire l’être et affranchit des suites de tous ces actes coupables. Celui qu’elle gouverne développe le savoir, mais dans un même temps, devient conditionné par le sentiment de bonheur qu’elle procure.
14-5 La nature matérielle est formée des trois gunas: vertu, passion et ignorance. Que l’être distinct, impérissable, touche la nature matérielle, ô toi aux-bras-puissants, et il se trouve conditionné par ces trois gunas.
14-4 Comprends cela, ô fils de Kunti, que toutes espèces de vie procèdent du sein de la nature matérielle, et que J’en suis le père, qui donne la semence.
14-3 La substance matérielle en sa totalité, nommée brahman, est le siège de la conception; ce brahman, Je le féconde, ô descendant de Bharata, et Je rend ainsi possible la naissance de tous les êtres.
14-2 Qui s’établit dans ce savoir peut atteindre à la nature spirituelle et absolue, semblable à la Mienne. Alors, il ne renaît pas au temps de la création, et à l’heure de dissolution, n’en est pas affecté.
14-1 Le Seigneur Bienheureux dit: Encore une foi, Je te dirai cette sagesse suprême, le plus haut des savoir, par quoi tous les sages sont d’ici-bas élevés à la perfection ultime.