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Sentences
31 octobre 2006

Étrange bonheur !

Il y a celles et ceux qui ont leur nom dans le calendrier ; il y a aussi la foule des saintes et des saints anonymes, celles et ceux dont Dieu seul connaît la sainteté. Sans faire de différence, l’Église nous invite aujourd’hui à tous les fêter, et à nous réjouir de leur joie éternelle… Un bonheur dont l’Évangile nous brosse un bien curieux tableau! Quoi?
Faudra-t- il donc avoir pleuré, souffert de la pauvreté, de l’injustice, de la faim et de soif pour goûter un jour les joies du ciel ? Quel est donc ce triste « bonheur » que nous promet le Christ ?

Et à quoi riment ses scandaleuses « Béatitudes » ?

Gare aux contresens ! Jamais la Bible n’exhale ni ne glorifie la souffrance, quelle qu’en soit la forme concrète. Bien au contraire !

Ce n’est pas parce que je suis pauvre, persécuté, affligé… que je dois me réjouir ; c’est parce que, du cœur de ma pauvreté et de ma faiblesse, je découvre un « manque » fondamental en moi ; seul, je ne peux rien : à la différence des «puissants » qui apparemment sont « comblés », je prends conscience que j’ai besoin d’un autre pour vivre. Je découvre que j’ai besoin d’un « Sauveur ». Si la foi est promesse de bonheur, c’est parce qu’elle est sortie de soi, sortie du triste enfermement qui me fait faussement croire que je peux être heureux « tout seul », m’en sortir « tout seul ».

Le bonheur, c’est de découvrir un jour, au cœur de ma faiblesse humaine, que j’ai besoin qu’un autre me tende la main, me relève et me sorte de tous mes tombeaux ! Alors, avec Sœur Emmanuelle, je pourrai chanter « les richesses de la pauvreté»

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