16 août 2006
Marie Laforêt (Des personnalités font part de leur relation à Dieu et à la religion)
Marie Laforêt a signé son grand retour en 2005. Artiste multiple, elle cultive une spiritualité joyeuse qu'elle souhaite communiquer.
Marie Laforêt, surnommée la « fille aux yeux d'or », navigue entre tous les arts. De son vrai nom Maïtena Doumenach, elle naît en 1939 à Soulac en Gironde au sein d'une famille d'immigrés arméniens. Le destin la rattrape lorsqu'elle remporte, à 16 ans, le concours « Naissance d'une étoile » organisé par Europe n°1, auquel elle s'était présentée pour remplacer sa soeur absente.
Les réalisateurs la remarquent ; sa carrière prend tournure : Plein Soleil (1959) avec Alain Delon et La fille aux yeux d'or (1961) révèlent ses talents de comédienne. La petite étoile repérée quelques années auparavant devient une star. S'en suivent alors plusieurs films, dont Flic ou voyou (1979), Joyeuses Pâcques (1984), Tikho Moon (1996) ou encore C'est la tangente que j'préfère (1997).
Mais c'est à la musique que Marie Laforêt préfère s'attaquer et c'est dans ce domaine que sa carrière d'artiste se confirme : son premier 45 tours, Les Vendanges de l'amour, sort en 1963 et obtient un succès immédiat en France et dans le monde. Les disques s'enchaînent alors et la France fredonne avec elle Viens sur la montagne, Manchester et Liverpool, Mon amour, mon ami, Ivan, Boris et moi ou encore Viens, viens...
Marie Laforêt, qui n'est jamais là où on l'attend, lassée de chanter des textes qui ne l'enthousiasment plus, préfère se retirer en pleine gloire en 1978 à Genève, pour élever ses enfants et ouvrir une galerie d'art. Elle le jure, elle ne chantera plus. Elle sort pourtant un album, Reconnaissance, dédié aux habitants de Genève en 1994. Effet de surprise, toujours, on la retrouve au théâtre dans Master Class (1998) dans lequel elle joue Maria Callas, dans Jésus la caille (2002) ou encore près de Laurent Ruquier dans La Presse est unanime (2004) : Marie Laforêt n'a pas dit son dernier mot.
Croyante et pratiquante, au point d'avoir voulu entrer au couvent quand elle avait 15 ans, Marie Laforêt affirme vivre une foi joyeuse et emprunte de liberté. Aucun regret pour sa vocation ratée : pour elle, l'artiste est le messager de Dieu. « Au fond, c'est le même métier que j'aurais fait ! ».
Extraits de Face A Face :
« Je ne connais pas de dimension qui ne soit pas divine. »
« Les artistes sont les messagers de Dieu : c'est à nous de regarder et de faire savoir quelle est la marche du monde. Les arts ont cette volonté là. »
« Je crois qu'il y a une part de l'imaginaire artistique liée à Dieu. »
« Si j'avais été un homme, j'aurais certainement été religieux. Mais en tant que femme, je ne regrette pas d'avoir finalement fait le même métier : artiste. »
« Les artistes sont en permanence à l'écoute de Dieu : c'est notre seul guide. »
« Croire c'est être dans l'assurance. Pour ma part, je n'ai aucun doute ; j'ai une confiance totale et aveugle. »
« Croire me fait rire, me rend gaie, me rend libre. »
Une chanson dont j'aime ces paroles du refrain: Toi mon amour, mon ami
"Toi mon amour, mon ami
Quand je rêve c'est de toi
Mon amour, mon ami
Quand je chante c'est pour toi
Mon amour, mon ami
Je ne peux vivre sans toi
Mon amour, mon ami
Et je ne sais pas pourquoi"
Paroles: Eddy Marnay, musique: A. Popp, 1967