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7 juin 2006

Les impostures antichrétiennes des apocryphes

Du gnosticisme des premiers temps à la théosophie, en passant par le New Age, les thèses orientalistes, la philosophie allemande et les Lumières, partout le père Verlinde débusque le mensonge et la parodie dans les mille courants d'inspiration ésotéro-occultiste qui encombrent les couloirs de l’histoire. Avec une grâce admirable, Verlinde réussit à aborder le problème par une triple grille : historique, culturelle et doctrinale. Il remonte ainsi aux racines du mal, si l'on peut dire et, d’une plume acérée mais humble, d’une intelligence fulgurante mais pleine de charité, révèle l’anti-christianisme fondamental qui les habite et met au jour la rivalité mimétique qui les meut. Car, en témoigne la récente « affaire » de l' « évangile de Judas », ces essais innombrables de « réenchantement du monde » ne s'élaborent jamais qu’en réaction à la vérité libératrice annoncée et incarnée par le Christ. Allant puiser où bon leur semble, les faussaires importent l’hindouisme quand il s’agit de démontrer que le Fils de Dieu n’est qu’un avatar, réduisent la résurrection à Osiris et identifient Marie- Madeleine à la « Grande déesse ». L’incurie de ces projets de retour à la « véritable religion originelle » ne gêne pourtant pas leur diffusion, et c’est là qu’est le premier danger. Le père Verlinde répond avec sagacité à tous les arguments avancés et conclut ainsi : « Les grands esprits se trouvent au rendez- vous de la spiritualité du Nouvel Âge, qui se caractérise par son projet théurgique : l’auto divinisation de l’homme. » Jacques de Guillebon dans La Nef, n°171, mai 2006

Joseph-Marie Verlinde

Les impostures antichrétiennes des apocryphes

Année : 2006

Editeur : Presses de la Renaissance

ISBN : 2750902371

Nombre de pages : 288


Par son Da Vinci Code, Dan Brown peut au moins se vanter d’avoir fait un « formidable coup de pub » pour les apocryphes. Le problème est qu’hélas, ici comme pour la plupart des thèmes qu’il aborde, l’à peu près, les confusions - quand ce n’est pas carrément le mensonge - foisonnent.

Passons sur l’amalgame que fait Dan Brown entre les fouilles dans les grottes en bordure de la Mer Morte et celles de Nag Hammadi. Il est vrai qu’elles dataient de la même époque. Seules les dernières concernent les apocryphes, dont elles mirent à jour une véritable bibliothèque de documents. Pour aborder ce sujet complexe, commençons par distinguer deux « types » d’évangiles apocryphes :
-   les écrits cherchant à compléter les zones d’ombre laissées par les écrits canoniques ;
-   et les évangiles d’inspiration gnostique.

source de cet article de J. Verlinde sur les apocryphes (et pages suivantes du site)

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