Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sentences
4 juin 2006

Si je ne m'en vais...

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,5-11.

Je m'en vais maintenant auprès de celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : 'Où vas-tu ?' Mais, parce que je vous ai parlé ainsi, votre coeur est plein de tristesse. Pourtant, je vous dis la vérité : c'est votre intérêt que je m'en aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai. Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la condamnation. Il montrera où est le péché, car l'on ne croit pas en moi. Il montrera où est le bon droit, car je m'en vais auprès du Père, et vous ne me verrez plus. Il montrera où est la condamnation, car le prince de ce monde est déjà condamné.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

°°°000°°°

Mon Dieu, éternel Paraclet, je t’adore, Lumière et Vie. Tu aurais pu te contenter de m'envoyer du dehors de bonnes pensées, la grâce qui les inspire et les accomplit ; tu aurais pu me conduire ainsi dans la vie, me purifiant seulement par ton action tout intérieure au moment de mon passage dans l'autre monde. Mais, dans ta compassion infinie, tu es entré dans mon âme, dès le commencement, tu en as pris possession, tu en as fait ton temple. Par ta grâce, tu habites en moi d'une manière ineffable, tu m'unis à toi et à toute l'assemblée des anges et des saints. Plus encore, tu es personnellement présent en moi, non seulement par ta grâce, mais par ton être même, comme si, tout en gardant ma personnalité, j'étais en quelque sorte absorbé en toi, dès cette vie. Et comme tu as pris possession de mon corps lui-même dans sa faiblesse, il est donc aussi ton temple (1Co 6,19). Vérité étonnante et redoutable ! Ô mon Dieu, je le crois, je le sais !

      Puis-je pécher quand tu es si intimement avec moi ? Puis-je oublier qui est avec moi, qui est en moi ? Puis-je chasser l'hôte divin par ce qu'il abhorre plus que tout, la seule chose au monde entier qui l'offense, la seule réalité qui ne soit pas sienne ?… Mon Dieu, j’ai une double sécurité contre le péché : d'abord, la crainte d'une telle profanation, en ta présence, de tout ce que tu es en moi ; et ensuite, la confiance que cette présence même me gardera du mal… Dans les épreuves et la tentation, je t’appellerai… Grâce à toi-même, je ne t’abandonnerai jamais.

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
Meditations and Devotions, ch. 14 The Paraclete, 3 (trad. Lecoffre/Brémond rev.)

« Si je ne m’en vais pas, le Paraclet, le Défenseur, ne viendra pas à vous, mais si je pars, je vous l’enverrai » Jean 16

Publicité
Commentaires
Publicité