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30 décembre 2005

Premier de l'an et cartes de voeux

(Carte de voeux de 1001souhaits.com)

Le 1er mars, 1er jour de l’année

En 46 avant JC, sur les conseils d'un astronome grec, Jules César instaure un nouveau calendrier, qui porte désormais son nom : le calendrier julien. Il est divisé en douze mois et 365 jours, une journée supplémentaire étant ajoutée tous les quatre ans (année bisextile). Le premier jour de l'année était fixé au premier mars (mois du dieu de la Guerre, l'un des plus importants dieux honorés par Rome). Nos derniers mois actuels gardent d'ailleurs encore dans leurs noms la trace de cet ancien nouvel an, puisqu'ils s'appellent octobre (de octo, le huitième), novembre (le neuvième) et décembre (le dixième) alors qu'ils sont désormais les dixième, onzième et douzième mois.
Quant au découpage de l'année en douze mois, il avait fait l'objet de nombreux compromis… Pas question en effet que juillet, le mois des " Julius " c'est-à-dire de la famille de Jules César, compte moins de jours que les autres ! Pas question non plus que ce puisse être le cas pour août (qui vient de Augustus, le titre donné à Jules César) ni bien sûr pour le mois du dieu Mars, etc. Finalement, on se retrouve avec deux mois de 31 jours côte à côte l'été, deux aussi l'hiver et un tout petit février de 28 jours.

    Le nouvel an oscille entre le 1er janvier et Pâques

    En 532, l'Église décide de compter les années à partir du 1er janvier qui a suivi la naissance du Christ, fixée arbitrairement au 25 décembre 753 de l'an de Rome (leur calendrier comptant les années à partir de la fondation de Rome). Pour autant, le 1er janvier ne devient pas de façon absolue le point de départ de l'année : dans certaines régions de France ou dans certains pays, on prend Pâques, anniversaire de la résurrection du Christ, comme date du nouvel an. Or, Pâques est une date mobile, correspondant à la première nuit de samedi à dimanche après la pleine lune de printemps, au plus tôt le jour de l'équinoxe (21 mars). On peut donc se retrouver aussi bien avec des années de onze mois que de treize mois… ce qui s'avère bien compliqué à l'usage.

    Le 1er janvier par décision royale

    En 1564, c'est définitif : par l'édit de Roussillon de Charles IX, le 1er janvier devient le point de départ obligatoire de chaque nouvelle année. Une mesure qui ne prend effet qu'au 1er janvier 1567.
En 1582, nouvelle modification : un nouveau calendrier, dit grégorien, du nom du pape Grégoire XIII qui l'a institué, rajoute des années bissextiles pour toutes les années divisibles par 4 (mais non multiples de 100) afin de réajuster le calendrier julien à la réalité solaire. L'année 1582 compte dix jours de moins pour rattraper le décalage. En revanche, pas de modification de la date du nouvel an. C'est ce calendrier qui est toujours en vigueur aujourd'hui.

    Le 22 septembre devient le nouvel an !

    En 1792, la Convention décrète, le 22 septembre, jour de la proclamation de la République, qu'on compterait désormais les années à partir de cette date. Le 22 septembre 1792 devient donc le 1er jour de l'an I de la République. Après deux ans de tâtonnements, on divise l'année en douze mois de trente jours, eux-mêmes divisés en trois " décadis " de dix jours (pour supprimer sournoisement toute référence biblique à la semaine de sept jours), suivis de cinq jours " complémentaires " appelés aussi " sans-culottides " (six pour les années bisextiles).

    Retour au 1er janvier

    Dès 1805, un retour à l'ancien système devient nécessaire, au moins pour une harmonisation européenne. Le 1er janvier 1806 (11 nivôse an XIV) marque l'abandon du calendier révolutionnaire pour le calendrier grégorien. Le premier jour de l'année n'est plus le très momentané 22 septembre mais à nouveau le 1er janvier… Et c'est toujours le cas ! Bonne année à tous !

Texte : Marie-Odile Mergnac


Et les cartes de voeux?

Si l'usage des étrennes nous vient des Romains (les premiers qui aient sacrifié à la déesse Strenna), celui des cartes de voeux agrémentées de quelques mots de politesse ou vierges de toute mention, et envoyées aux personnes avec qui l'on a eu commerce d'amitié ou d'affaires pendant l'année, vient de l'Extrême-Orient. Les Célestiaux se servaient bien avant nous de ces cartes autrefois dénommées cartes de visite ; seulement, chez eux, les cartes étaient de grandes feuilles de papier de riz, dont la dimension augmentait ou baissait suivant l'importance du destinataire et au milieu desquelles, avec des encres de plusieurs nuances, on écrivait les nom, prénoms et qualités de l'envoyeur. Il paraît que, quand la carte était à l'adresse d'un mandarin de 1ère classe, elle avait la dimension d'un de nos devants de cheminée !

La distribution des cartes de voeux à Stuttgart, dans le Wurtemberg, était autrefois le prétexte d'une scène piquante : pendant l'après-midi du premier de l'An, sur une place publique, se tient une sorte de foire ou de bourse aux cartes de visite. Tous les domestiques de bonne maison et tous les commissionnaires de la ville s'y donnent rendez-vous, et là, grimpé sur un banc ou sur une table, un héraut improvisé fait la criée des adresses. A chaque nom proclamé, une nuée de cartes tombe dans un panier disposé à cet effet, et le représentant de la personne à laquelle ces cartes sont destinées peut en quelques minutes emporter son plein contingent. Chacun agit de même, et, au bout de peu d'instants, des centaines, des milliers de cartes sont parvenues à leur destination, sans que personne se soit fatigué les jambes.

L'usage des cartes de visite du Nouvel An est apparu assez tard chez nous. Jusqu'au XVIIe siècle, les visites se rendaient toujours en personne. On peut noter cependant, comme un acheminement vers les cartes, l'usage dont nous parle Lemierre dans son poème des Fastes et qui était courant vers le milieu du grand siècle. A cette époque, des industriels avaient monté diverses agences, qui, contre la modique somme de deux sols, mettaient à votre disposition un gentilhomme en sévère tenue noire, lequel, l'épée au côté, se chargeait d'aller présenter vos compliments à domicile ou d'inscrire votre nom à la porte du destinataire.

Mais un temps vint où le gentilhomme lui-même fut remplacé par la carte de visite. Cela se passa sous Louis XIV.

Souvent, quoique léger, je lasse qui me porte ;
Un mot de ma façon vaut un ample discours ;
J'ai sous Louis-le-Grand commencé d'avoir cours,
Mince, long, plat, étroit, d'une étoffe peu forte. (La Monnoye)

Carte de voeux "rétro" de notrefamille.com


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