Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sentences
5 avril 2005

Quelques questions et réponses-bible-thora(judaïsme)

J'aurais voulu savoir ce que pensent les rabbins a propos des codes secrets de la bible du celebre mathematicien Ripps. Moralement, est-ce correct d'avoir publier un tel secret?

La découverte de codes secrets dans la Bible a, selon moi, pour intérêt essentiel, sinon pour seul intérêt, d’avoir contribué à faire revenir un grand nombre de Juifs à la Tora et de leur avoir fait prendre conscience de son authenticité.
Ces codes ont, en effet, permis de découvrir dans nos Ecritures la confirmation d’événements passés, et de vérifier l’adéquation de ces événements avec certaines prophéties.
Il est inutile, en revanche, de vouloir y chercher des prévisions pour l’avenir. Ces codes ne fonctionnent qu’en marche arrière, et non en marche avant !

source


Le shabbat est aujourd'hui (et depuis longtemps) très important dans la pratique du judaïsme. J'aimerais savoir depuis quand, puisque le Livre de la Genèse semble avoir été écrit ou compilé de manière tardive dans le judaïsme antique. Dans toute la geste des patriarches, et même avec Moïse, et même avec David et Salomon, l'accent ne semble pas mis sur le shabbat. Sait-on dater l'époque où la pratique du shabbat est devenue impotante pour le peuple d'Israël, et pourquoi ?

Le judaïsme professe que les cinq livres du Pentateuque sont tous d’origine divine, et il n’accepte pas l’idée, répandue par certains, qu’ils aient été écrits en plusieurs étapes de la main de scripteurs successifs.
Aussi bien, l’idée du Chabbath parcourt-elle l’ensemble des livres de la Bible. Elle prend sa source dans la Genèse (2, 2), où il est indiqué que le Créateur divin termina, le septième jour, le travail qu’Il avait accompli, et qu’Il « se reposa » en ce septième jour.
L’idée sera reprise dans l’Exode (20, 8 et suivants), où il est enjoint aux Juifs de « se souvenir du jour du Chabbath pour le sanctifier, et de n’y faire aucun travail… ».
Pour répondre de façon plus précise à votre question, nous apprenons dans les textes midrachiques que les patriarches ont observé le Chabbath avant même qu’il ait été institué, et que sa promulgation a suivi immédiatement la sortie d’Egypte, soit avant même la proclamation du Décalogue au mont Sinaï.

source


On dit souvent qu'en faisant torah et mitsvoth on devient plus libre. Mais comment peut-on parler de liberté alors qu'on parle du "joug de la torah"?
C 'est vrai que le terme "liberté"est très vaste.d'ailleurs aucun être humain ne peut acquérir une liberté absolue(il a toujours des contraintes auxquelles il ne peut échapper. )mais je trouve tout de même étonnant qu'en se conformant à toutes les règles que la torah nous préscrit(tsniouth,cacherout etc.),on devient plus libre...

Je ne puis mieux faire que reproduire ci-après un article de Conversations avec les Jeunes publié par lamed.fr sous : [http://www.lamed.fr/actualite/israel/1245.asp] :
Rabbi Yehochoua ben Lévi a dit " Nul n'est libre que celui qui fait son occupation de la Torah ". " A cause de la Torah (littéralement : à cause des Lou'hoth - les Tables), les Enfants d'Israël sont des hommes libres ".
Cette évaluation paraîtra, à première vue, plutôt surprenante. Il semblerait justement que celui qui accepte le joug de la
Torah, qui se soumet aux commandements et aux interdits émanant d'une source extérieure à lui-même, abdique sa propre liberté, sa propre indépendance. Dès lors qu'un homme accepte d'être assujetti aux volontés émanant d'une source étrangère à lui même, il ne saurait y avoir de place pour une affirmation de soi, pour une expression personnelle. Une fois lié par un contrat, qu'il soit religieux ou social, l'individu perd son individualité et se dissout dans la collectivité à laquelle il a adhéré.
Mais avant de généraliser et d'appliquer universellement ce jugement, définissons-en plus clairement les prémisses.
Le système de base du monde s'appuie sur le principe des groupes dont les individus composant chacun d'eux sont liés par une sorte de contrat ordres religieux, sociaux, nations, Etats, organisations, etc. Chacun de ces groupes a avec les groupes semblables un commun dénominateur : l'union d'un certain nombre d'individus, formant ainsi une unité singulière définie par des qualités spécifiques, comme le précise la charte ou le contrat de ce groupe. Il en découle que chaque membre de cette unité a l'obligation de se soumettre aux règles qui distinguent ce groupe de tous les autres.
Si nous tenons compte du fait que l'homme est par nature un être social, ayant besoin (de façon innée ou autrement) d'un état social afin d'échapper à un intolérable état de nature, nous serons amenés à conclure qu'il ne peut jamais être véritablement indépendant, entièrement libre d'agir comme il l'entend. Ce seront tantôt les impératifs de sa foi, tantôt les lois de son souverain, qui lui imposeront certaines limitations. Fondamentalement, une révolution signifierait simplement un changement de gouvernement ou de souverain, éventuellement de lois ; mais en vérité ce ne serait rien qu'une substitution, non un changement absolu dans l'état de l'homme.
L'homme, aussi longtemps qu'il vit, est soumis à son
Yétzère (inclination au mal) et à son Yotzère (le Créateur). Comment, dès lors, concilier ce fait empirique avec notre idéal de liberté et d'individualité ?
Il est vrai que notre société est faite de groupes et d'organisations de natures diverses. De plus, il est impératif que chaque groupe ait un certain code qui lie (formellement du moins) tous ses membres, et qui représente la condition même d'adhésion à ce groupe. Délibérément et par un choix motivé par le désir d'en faire partie, chaque membre se fait une obligation d'accepter les règles de ce code. C'est le privilège de l'homme libre de choisir le groupe ou ordre auquel il désire s'identifier. Mais, une fois le choix fait, il sera lié par les règles du groupe qu'il a choisi. Techniquement parlant, il sera contraint, mais non asservi ; sujet à des restrictions, mais libre de changer.
Un esclave n'a point de choix propre ; il n'est pas entre les deux termes d'une alternative; il ne peut que -e soumettre à la volonté de son supérieur, son propriétaire, car il n'est qu'un esclave. L'homme libre aussi est limité; il a des obligations envers les autres. Mais il n'appartient à personne; il peut choisir ces " autres " conformément à son goût personnel et les échanger contre d'autres s'il le désire.
Ainsi donc, nous pouvons faire cette distinction :
Soumission par la force, sans considération de manière ou de degré = esclavage.
Soumission par choix, sans considération de ce à quoi ou celui à qui on est soumis = liberté.
A la lumière de cette définition, examinons le statut de l'homme. L'homme est le dernier venu dans l'ordre de la création, et destiné dès le début à avoir un but unique. Afin d'atteindre ce but, les fins pour lesquelles il est en ce inonde, il doit suivre un certain chemin, vivre d'une manière précise, adhérer à un code distinct de conduite et d'action. Une telle destinée est incompatible avec une existence mécanique d'automate qui se meut par l'action d'un agent extérieur (au sens propre et au figuré). Afin de réaliser ce pour quoi il est sur cette terre, à savoir on développement de soi de plus en plus poussé, l'homme doit pouvoir se mouvoir selon sa propre volonté, décidant souverainement comment agir et se comporter par rapport aux directives et aux objectifs qui lui ont été révélés. Dans ce but, il faut qu'il ait le pouvoir de choisir librement (
Be'hirah). Seulement là où il y a be'hirah, pouvons nous parler de but, de récompense ou de châtiment, de. succès ou d'échec, d'accomplissement d'une mission et de réalisation (ou de non-réalisation), d'un but ? Le choix implique l'alternative. Cette alternative donnée à l'homme, c'est, d'une part, le Yétzère du cœur de l'homme - " méchant dès sa jeunesse " et né avec l'homme même, et d'autre part la Torah, antidote des forces du Yétzère, le principe et guide grâce auquel l'homme peut contrôler et canaliser ces forces (c'est-à-dire conquérir, utiliser et sublimer les qualités du Yétzère, ainsi qu'il est écrit : " C'est à la vigueur des bœufs qu'on doit l'abondance de la moisson ").

source


Publicité
Commentaires
Publicité